Divulgation des fichiers du Trésor Public sur Internet : un scandale d’État qui fragilise la gouvernance au Gabon
Cette machination illustre un dysfonctionnement profond du cadre administratif gabonais
L a récente fuite massive des fichiers du Trésor Public, révélant des transactions financières impliquant des personnalités de premier plan telles que Eddy Minang, Procureur Général près la Cour d’Appel de Libreville, ainsi que Fabrice Andjoua et Arthur Lemami, directeur de cabinet du Président Brice Clotaire Oligui Nguema, jette une lumière crue sur des pratiques au sein de l’administration gabonaise.
Ces documents officiels, issus d’un logiciel sécurisé et non d’une simple feuille Excel, dénombrent divers retraits effectués aux noms de plusieurs personnalités, dans l’exercice de leurs fonctions, à hauteur de plus de plusieurs milliards de francs CFA entre 2017 et 2024. Ces publications sur internet sous la forme de révélations tendraient à vouloir remettre en cause non seulement la régularité des opérations financières du Trésor Public mais également questionner sur la responsabilité et l’intégrité des acteurs concernés.
Conséquences juridiques et administratives : Sur le plan juridique, les personnes à l’origine de ces fuites pourraient faire l’objet de poursuite judiciaire conformément aux dispositions du code pénal et subir les sanctions disciplinaires prévues par la loi vigueur. Administrativement, la révélation expose un système de contrôle interne défaillant, permettant à des hauts cadres de manipuler les ressources publiques sans supervision stricte. Cela soulève la nécessité impérieuse d’une réforme immédiate des mécanismes de gestion et d’audit au Trésor Public.
Implications politiques et institutionnelles : Par cette fuite d’information, les auteurs cherchent à nuire à la qualité de certaines personnes pour régler des comptes. Ainsi, par exemple, la proximité d’Arthur Lemami avec l’ancienne présidente de la Cour Constitutionnelle, Marie Madeleine Mbourantsouo, et sa position actuelle à la présidence de la République pourrait nourrir les discussions en vue d’alimenter une prétendue crise de légitimité pour le régime Oligui Nguema, dans l’optique de fragiliser son image tant à l’intérieur qu’à l’international.
Enjeux et perspectives : L’objectif des activistes à l’origine de cette divulgation vise aussi à dénoncer et faire cesser certaines pratiques illégales avec le risque d’amalgame. Une telle transparence, bien que controversée, peut-être jugé par certains personnes comme cruciale pour restaurer l’État de droit. Néanmoins, cette affaire doit être traitée avec rigueur, en menant des enquêtes indépendantes et impartiales, afin de sanctionner les responsables et instaurer un contrôle plus strict sur les finances publiques.
En somme, cette machination illustre un dysfonctionnement profond du cadre administratif gabonais, où la capture de l’État par une élite politique compromet gravement la gouvernance et la justice. L’heure est au courage politique pour rétablir la vérité et protéger les intérêts du pays.
