Le procès Bongo-Valentin : Décryptage du mécanisme de manipulation orchestré par Noureddin Bongo Valentin et compagnies.
le Clan Ali Bongo tente de fabriquer une version des faits destinée à semer le doute sur la légitimité du procès.
L e procès Bongo-Valentin a révélé un mécanisme de manipulation sophistiqué orchestré par Noureddin Bongo Valentin, visant à discréditer la justice gabonaise ainsi que les forces de sécurité, tout en exerçant un chantage indirect au Président Brice Clotaire Oligui Nguéma. Cette stratégie repose avant tout sur une concertation préalable entre les accusés pour uniformiser leurs récits et fabriquer une version des faits destinée à semer le doute sur la légitimité du procès.
Analyse du système de manipulation
1. Fabrication coordonnée de récits : La vidéo captée par Noureddin montre une planification délibérée où chaque accusation et défense est calibrée pour converger vers un discours commun. Cette uniformité n’est pas une coïncidence mais une tentative manifeste de subornation de témoins, afin de présenter un front uni face aux magistrats et au public. Lorsqu’il demande : « Si vous voulez que je témoigne pour vous, qu’est-ce que vous voulez que je dise ? », il révèle explicitement la stratégie d’orchestrer un récit, plutôt que de rechercher la vérité.
2. Instrumentalisation des accusations de torture et d’abus : Plutôt que de s’appuyer sur des preuves tangibles, les accusés misent sur l’accusation de torture et d’abus de pouvoir, un levier émotionnel puissant, pour inverser la victime et le coupable. Cette tactique vise à fragiliser la crédibilité des forces de sécurité et des magistrats, en suggérant que l’instruction est biaisée et violente, ce qui pourrait déstabiliser l’appareil judiciaire et semer la confusion dans l’opinion publique.
3. Chantage politique indirect : En relayant une vidéo impliquant des accusations contre les institutions policières et judiciaires, et en médiatisant les prétendus traitements inhumains, Noureddin Bongo Valentin cherche à exercer une pression politique. Ce chantage non explicite sert à fragiliser la position du président Oligui Nguéma, qui se trouve entre la nécessité de mener une justice impartiale et le risque d’une crise politique provoquée par l’affaire. La menace implicite est claire : si la justice poursuit fermement la famille Bongo-Valentin, cela pourrait déclencher une instabilité.
4. Détournement de l’attention sur les faits réels : Ce système de manipulation permet de détourner l’attention des montants astronomiques détournés ainsi que des preuves patrimoniales accablantes. En imposant un récit de victimisation et de complot, les accusés tentent d’occulter la nature des crimes financiers dont ils sont soupçonnés et de créer une image de persécution politique plutôt que de responsabilité pénale.
5. Impact sur la confiance publique et judiciaire : Par cette manœuvre, la famille Bongo-Valentin cherche à miner la confiance dans les institutions de l’État, notamment la justice et les forces de sécurité. Cela crée un effet délétère sur l’État de droit, fragilisant la légitimité de la justice gabonaise et détournant l’opinion publique des enjeux réels du procès.
Le système mis en place par Noureddin Bongo Valentin est une opération de manipulation multiforme : coordination des témoignages, instrumentalisation des accusations de torture, chantage politique implicite et détournement de l’attention. Il vise à déstabiliser la justice gabonaise, à discréditer les forces de l’ordre et à préserver un pouvoir symbolique face à l’ordre judiciaire. Cette révélation souligne la complexité des enjeux dans le procès Bongo-Valentin et la détermination de ce clan à résister par tous les moyens, y compris la manipulation et la désinformation, à la reddition des comptes face aux accusations de détournements massifs de fonds publics.
