Les nouveaux Elus municipaux de Libreville reçus en audience à la Présidence de la République
Les premiers élus municipaux de la Vème République en ordre de marche pour accélérer le développement local et la politique de décentralisation voulue par le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma.
H ier, une étape cruciale a été franchie dans l’évolution de la gouvernance locale gabonaise avec la réception officielle des maires et adjoints nouvellement élus des communes de la capitale. Cette rencontre ne s’est pas limité à un simple protocole administratif : elle symbolise l’amorce d’une stratégie renouvelée en faveur d’un Gabon en pleine mutation, où l’action locale devient le levier principal du changement.
Le mandat confié aux élus locaux est précis et ambitieux : servir la population avec proximité, efficacité et transparence. Cette mission réclame une compréhension fine des attentes citoyennes, ainsi qu’une capacité opérationnelle à répondre aux besoins immédiats et structurels des villes. La gestion locale doit sortir du domaine du discours abstrait pour se traduire en réalisations tangibles, mesurables et durables.
Parmi les priorités identifiées, la lutte contre l’insalubrité figure en tête. Ce défi sanitaire et environnemental, longuement négligé, conditionne directement la qualité de vie des habitants. Des campagnes régulières, structurées et suivies devront être mises en place pour garantir un cadre de vie sain. Parallèlement, l’embellissement urbain et la modernisation des infrastructures publiques ne sont pas seulement une question esthétique : elles participent à l’attractivité et à la compétitivité des communes.
Le rapport à la gestion publique évolue également. Il ne s’agit plus d’une responsabilité abstraite, mais d’un engagement quotidien clair et ferme à l’égard des citoyens. La bonne gouvernance doit s’accompagner d’une rigueur sans faille dans la gestion des biens publics, combinée à une lutte résolue contre toute forme de corruption ou de négligence. Cette exigence s’applique aussi au recouvrement des taxes locales. La digitalisation de ce processus, proposée comme une innovation de taille, constitue un levier stratégique pour renforcer la transparence fiscale, simplifier les démarches pour les usagers et optimiser les recettes communales, essentiels au financement des projets locaux.
Au cœur de cette dynamique, la décentralisation joue un rôle fondamental. Elle ne doit plus être considérée comme un simple concept politique, mais comme un moteur concret d’un développement équilibré et partagé entre les régions. Transférer les responsabilités sans moyens ni capacités ne suffit pas ; il faut bâtir une véritable capacité d’action locale, avec des outils modernes, des ressources adaptées et une gouvernance participative.
Cette rencontre inaugurale avec les maires et adjoints marque donc l’engagement d’un Gabon qui se transforme en une nation plus proche de ses citoyens, plus juste dans la répartition des ressources, et plus forte grâce à une administration locale renforcée. L’enjeu est clair : le succès de cette réforme repose sur une coopération étroite entre l’État central, les élus locaux et la société civile. Seule cette synergie permettra d’atteindre les ambitions affichées et d’inscrire durablement le Gabon dans une trajectoire de progrès et de développement endogène.
