l’Etat gabonais renforce les capacités de mobilisation du secteur des assurances
Assurance et Réassurance
S elon le Ministre de l’Economie et des Finances, Henri-Claude OYIMA, le projet de décret portant obligation de saturation des capacités d’assurance et réassurance du marché local avant toute cession de réassurance facultative à l’étranger permettra d’accroitre la rétention des primes sur le territoire, de réduire les transfert de capitaux vers l’extérieur et, partant, de consolider le financement domestique du secteur des assurances, en cohérence avec les objectifs de souverainetés économique du Gouvernement.
Selon Henri-Claude OYIMA, Ministre de l’Économie et des Finances, le projet de décret imposant la saturation préalable des capacités d’assurance et de réassurance locales avant tout recours à la réassurance facultative à l’étranger représente une mesure stratégique majeure pour l’économie nationale. Cette réglementation vise à renforcer la rétention des primes au sein du marché domestique, limitant ainsi les sorties massives de devises liées aux transferts de capitaux vers l’étranger dans le cadre des opérations de réassurance. Dans le détail, la saturation des capacités locales signifie que les acteurs du secteur doivent d’abord mobiliser l’ensemble des ressources offertes par les compagnies d’assurance et de réassurance établies sur le territoire avant de se tourner vers des partenaires étrangers. Cette approche systématique permet à la fois d’optimiser l’utilisation des fonds internes et d’inciter à une spécialisation accrue des assureurs locaux dans la gestion des risques, consolidant ainsi leur expertise et leur solvabilité.
L’impact économique attendu est double. D’une part, la rétention accrue des primes favorise un flux financier circulant entièrement au sein du pays, renforçant la liquidité du secteur et sa capacité à financer des projets d’envergure nationale. D’autre part, en limitant les transferts de capitaux outre-mer, cette politique contribue à la stabilité macroéconomique, réduisant la dépendance extérieure aux réassureurs internationaux et consolidant l’autonomie financière du secteur. Au-delà de l’aspect financier, cette mesure s’inscrit dans une logique claire de souveraineté économique. Le Gouvernement, conscient des enjeux liés à la sécurité financière nationale, entend ainsi asseoir une plus grande maîtrise des risques et des flux monétaires dans le domaine des assurances. Cette stratégie encourage également l’émergence d’un écosystème assurantiel robuste capable de répondre aux besoins spécifiques du marché local, tout en restant compétitif à l’international.
Enfin, pour assurer la réussite du projet, le ministère prévoit un suivi rigoureux de la mise en œuvre, ainsi qu’un accompagnement des acteurs locaux, notamment à travers des dispositifs de formation et de développement des capacités techniques. Cette démarche proactive vise à garantir que le secteur des assurances devienne un levier durable de croissance économique, renforçant la résilience du système économique national face aux chocs externes. En synthèse, l’obligation de saturation des capacités locales avant toute réassurance facultative à l’étranger constitue une avancée structurante, conjuguant la préservation des ressources nationales, le renforcement du tissu assurantiel local et la promotion de la souveraineté économique, conformément aux orientations stratégiques du Gouvernement.
