SEEG : Vers une séparation des activités Eau et Energie
Le Gouvernement gabonais prépare une réorganisation structurelle du secteur de l’Eau et de l’Énergie
S elon le Ministre de l’Accès Universel à l’Eau et à l’Energie, Phillipe TANANGOYE, le processus de séparation de la SEEG en deux entités distinctes (Eaux et Energie) est une phase d’étude, incluant la certification des comptes, l’évaluation patrimoniale, la détermination de l’actionnariat et la création juridique des nouvelles sociétés. Plus précisément, cette opération de scission-création-absorption prévoit la fusion de la société de Patrimoine et de Gabon Power Company -GPC) et l’intégration du CNEE et de la SETEG aux nouvelles structures ainsi que le renforcement de l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau et de l’Energie.
Le Ministre de l’Accès Universel à l’Eau et à l’Énergie, Philippe TANANGOYE, a récemment détaillé le processus en cours de séparation de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) en deux entités distinctes, spécialisées respectivement dans les secteurs de l’eau et de l’énergie. Cette démarche s’inscrit dans une volonté stratégique de renforcement, de meilleure organisation et d’optimisation des ressources du secteur. Le projet est actuellement à une phase d’étude approfondie, comportant plusieurs étapes clés indispensables à la réussite de cette scission. L’une des premières consiste à procéder à la certification rigoureuse des comptes financiers de la SEEG. Cette certification vise à assurer la transparence et la fiabilité des données comptables, condition sine qua non avant toute réforme d’envergure.
Parallèlement, une évaluation patrimoniale détaillée est réalisée. Cette évaluation concerne l’ensemble des actifs de la SEEG, afin de les attribuer correctement aux entités spécialisées qui en résulteront. Il s’agit notamment des infrastructures, matériels, réseaux et autres biens indispensables à la continuité des services publics de fourniture d’eau potable et d’énergie électrique. La détermination de l’actionnariat fait également partie intégrante du processus. Cette étape vise à clarifier et réorganiser les participations financières et les responsabilités entre les différentes parties prenantes, publiques ou privées. Le but est d’établir un cadre d’actionnariat stable et transparent pour garantir la pérennité des nouvelles sociétés.
La structure juridique des entités à venir est en cours de finalisation via une opération complexe de scission-création-absorption. Cette manœuvre prévoit la fusion, d’une part, de la société de patrimoine et de la Gabon Power Company (GPC), entreprise majeure dans la production d’électricité au Gabon, et d’autre part, l’intégration au sein des nouvelles sociétés du Centre National de l’Énergie Électrique (CNEE) et de la Société d’Énergie et de Traitement de l’Eau du Gabon (SETEG).
Outre la recomposition des sociétés, cette réforme s’accompagne du renforcement de l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau et de l’Énergie. Cette autorité indépendante aura pour mission de contrôler plus efficacement la qualité des services, la tarification, la concurrence et les investissements au sein des deux secteurs désormais dissociés. Cette restructuration profonde répond à une ambition gouvernementale claire : améliorer l’accès universel à l’eau potable et à l’énergie, assurer une gestion plus efficiente des ressources, et renforcer la gouvernance du secteur. En dissociant eau et électricité, le Gabon entend passer à un modèle qui favorise la spécialisation, la transparence et la modernisation, tout en soutenant les engagements en matière de développement durable. En définitive, la scission de la SEEG, orchestrée par le Ministère de l’Accès Universel à l’Eau et à l’Énergie, représente une étape majeure pour l’avenir des infrastructures et services publics au Gabon. Par ce processus méthodique et rigoureux, le gouvernement pose les bases d’un secteur plus performant et mieux régulé, capable de répondre aux besoins croissants de la population gabonaise.
