L’apport de la BCEG dans le financement de l’économie
le rôle de la BCEG dans le financement des PME et des projets à valeur ajoutée pour contribuer à stimuler la croissance et le développement local.
l a BCEG se positionne comme un moteur dans la croissance et le développement des activités économiques au Gabon du rôle de l’épargne à l’investissement.
Moins d’un an après son lancement officiel, la Banque pour le Commerce et l’Entrepreneuriat du Gabon (BCEG) s’affirme progressivement comme un acteur clé dans le financement des petites et moyennes entreprises (PME), très petites entreprises (TPE), artisans, agriculteurs, ainsi que des porteurs de projets. Sous la direction générale de Dame Daisy-Hélène Eyang Ntoutoume, cette institution bancaire, dotée d’un capital social de 17 milliards de Fcfa, bénéficie également de deux fonds d’appui technique et financier cumulant un total de 25 milliards Fcfa en fonds propres, dédiés au capital-risque et au capital-développement.
Forces majeures de la BCEG 1. Un positionnement stratégique clair La BCEG cible une niche essentielle à la relance économique nationale : les PME, TPE, artisans et agriculteurs. Ces segments, souvent délaissés par les grandes banques commerciales, bénéficient de conditions de financement adaptées, ce qui répond à un besoin criant pour dynamiser la croissance et l’emploi. 2. Encadrement financier robuste Avec un capital social consolidé à 17 milliards Fcfa complété par 25 milliards Fcfa de fonds propres dédiés à l’appui technique et financier, la BCEG affiche une assise financière solide pour une banque naissante. Cette double assise capitalistique lui confère une capacité appréciable pour offrir des financements diversifiés, notamment en capital-risque et en capital-développement, ce qui est rare dans le paysage bancaire gabonais. 3. Produits de crédit à taux préférentiel L’octroi de crédits à taux préférentiels entre 5 % et 8 % constitue un levier significatif pour l’accès au financement des entrepreneurs locaux. Un taux aussi compétitif facilite non seulement la viabilité financière des projets, mais encourage également la bancarisation des porteurs de projets et petites entreprises. 4. Portefeuille clientèle en croissance Avec plus de 3000 clients actifs, dont 200 entrepreneurs bénéficiant de crédits pour un montant total de 7,7 milliards Fcfa ce qui représente une part de marché nationale de 0,33% de l’encours de crédit toutes banques confondues arrêté à 2291,5 milliards Fcfa en 2024. Cette dynamique est prometteuse pour la croissance de la banque et l’impact sur l’économie locale car elle conforte sa capacité à attirer et fidéliser une clientèle variée.
Faiblesses et défis à relever 1. Jeune institution aux ressources encore limitées Malgré une base financière respectable, la BCEG reste une banque naissante qui doit encore prouver sa résilience face aux risques inhérents à son portefeuille, principalement concentré sur des segments jugés plus fragiles comme les TPE et les agricultures. La gestion du risque crédit nécessite une expertise fine et un suivi rigoureux. 2. Couverture géographique et accessibilité Le développement rapide de la BCEG impose d’étendre son réseau d’agences et ses canaux digitaux pour atteindre les zones rurales et périurbaines où résident de nombreux de ses clients cibles, notamment les agriculteurs et artisans. À défaut, sa capacité à impacter l’économie réelle restera limitée. 3. Accompagnement non financier encore à structurer Le succès des PME dépend souvent de services connexes comme le conseil en gestion, la formation et l’appui technique. La BCEG doit renforcer ses dispositifs d’accompagnement au-delà du financement pur pour maximiser les chances de réussite des projets financés. 4. Sensibilisation et confiance des acteurs économiques L’adoption par les porteurs de projets et petites entreprises d’une nouvelle institution bancaire demande un travail important de communication et de pédagogie pour instaurer la confiance et démontrer la valeur ajoutée comparée aux acteurs traditionnels.
La BCEG incarne une initiative prometteuse susceptible de catalyser la relance économique du Gabon via un soutien financier ciblé aux acteurs essentiels du tissu économique. Ses forces résident dans un positionnement clair, des ressources financières solides et des conditions attractives de financement. Cependant, pour s’imposer durablement, elle devra pallier ses limitations en termes de gestion du risque, d’extension de couverture territoriale et d’accompagnement intégral des bénéficiaires. L’expertise et la rigueur dans la gouvernance seront déterminantes pour transformer cette belle promesse en un vecteur concret de développement économique local et inclusif.
