Démolition contestée à Libreville : la famille ABA’A MINKO crie à l’injustice
Un immeuble évalué à 400 millions de FCFA selon les propriétaires a été détruit sans notification officielle, selon les proches de l’ancien candidat à la présidentielle, en plein litige foncier vieux de vingt-cinq ans.
U n bâtiment appartenant à Rolland ABA’A MINKO ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016 a été démoli ce vendredi 12 décembre 2025 à Libreville en l’absence du propriétaire, alors que le site fait l’objet d’un litige foncier depuis 1998. Son frère, Emmanuel OYONO, affirme que les forces de l’ordre n’ont présenté aucune autorisation légale avant la destruction des lieux. La famille pointe du doigt le fils d’OKWÉLÉ LEBOUSSI, partie adverse dans le dossier, accusé d’avoir profité de l’absence du propriétaire. La valeur du bien détruit serait évaluée à 400 millions de FCFA, et une action en justice est annoncée.
Présent lors de la démolition, Emmanuel OYONO, cadet de Rolland ABA’A MINKO, n’en revient toujours pas. Selon lui, les forces de l’ordre mobilisées « n’ont montré aucun document, aucune décision, aucun titre » autorisant la destruction de l’immeuble. Les agents auraient même assuré que les autorisations seraient présentées « après la démolition », ce qui n’a jamais été fait. Rolland ABA’A MINKO, ancien candidat à la présidentielle de 2016 et propriétaire des lieux, se trouvait alors en déplacement à Bitam.
L’affaire s’inscrit dans un litige foncier de longue date. Depuis 1998, ABA’A MINKO est opposée à la famille OKWÉLÉ LEBOUSSI, ancien Conseiller du Président Omar Bongo Ondimba, qui revendique la propriété d’un vaste périmètre allant de Montagne Sainte au carrefour Léon-Mba. D’après Emmanuel OYONO, c’est le fils D’OKWÉLÉ LEBOUSSI qui aurait ordonné la démolition, profitant selon lui de l’absence de son frère. Le dossier serait toujours pendant devant la Cour de cassation, qui n’a pas encore rendu de décision définitive.
Le bâtiment détruit, un ensemble de commerces et d’habitations, serait évalué à 400 millions de FCFA environ. Pour la famille ABA’A MINKO, cette opération s’apparente à une tentative de « prolonger » un précédent acte de vente réalisé par la famille OKWÉLÉ LEBOUSSI au profit d’un ressortissant libanais, ancien voisin des lieux. Face à ce qu’elle considère comme un « passage en force », la famille affirme qu’elle saisira la justice « dans les prochaines heures » afin de faire cesser ce conflit foncier qui agite ce quartier de Libreville depuis plus de deux décennies.
