Le retour du déluge, la ville sous l’eau une fois de plus !
Inondations à répétition : entre absence de canalisation, réseaux vétustes et quartiers à reconstruire, les autorités de la 5ᵉ République face à l’urgence urbaine.
E n ce mois de décembre 2025, les pluies diluviennes mettent à nu la fragilité structurelle du Grand-Libreville : canalisations inexistantes ou obsolètes, quartiers construits sur des zones inondables et absence d’entretien des drains. Routes impraticables, maisons envahies par les eaux, pertes matérielles et risques sanitaires alimentent la colère des habitants. Les autorités de la 5ᵉ République, avec les Maires et les services techniques municipaux, sont désormais poussées à engager une refonte profonde de l’aménagement urbain, incluant la reconstruction de quartiers entiers.
Une saison des pluies qui paralyse la capitale : Depuis le début du mois de décembre 2025, les pluies intenses transforment régulièrement plusieurs zones du Grand-Libreville en lacs temporaires. Nzeng-Ayong, Mindoubé, Ondogo, Akébé, PK12 ou encore les abords d’Oloumi connaissent des montées des eaux rapides, parfois en moins d’une heure. L’absence de canalisations dans certains secteurs, combinée à la vétusté d’un réseau datant parfois de plus de 40 ans, empêche toute évacuation efficace. Les routes se fissurent, les véhicules restent immobilisés, et les activités économiques ralentissent au rythme des intempéries. Dans certains quartiers, les habitants vivent avec les pieds dans l’eau, improvisant des passerelles et rehaussant les seuils de leurs maisons pour limiter les dégâts.
Les conséquences d’un système hydraulique abandonné : Les inondations répétées provoquent des pertes matérielles considérables : meubles détruits, murs fragilisés, fosses septiques débordées, glissements de terrain et insalubrité chronique. Les eaux stagnantes favorisent également les maladies hydriques — paludisme, infections cutanées, diarrhées — créant des situations sanitaires préoccupantes. En parallèle, les drains bouchés par des déchets non collectés aggravent la saturation du réseau. Le manque de planification urbaine a conduit à la construction de logements dans des zones marécageuses ou en contrebas, où l’eau s’accumule naturellement. À chaque pluie, les habitants revivent le même cauchemar : coupures d’électricité, routes coupées, commerces inaccessibles, et parfois évacuations forcées.
La 5ᵉ République et les Mairies face à la reconstruction nécessaire: Face à cette situation devenue structurelle, les autorités de la 5ᵉ République sont attendues sur une série d’actions profondes. D’abord, un plan d’urgence hydraulique doit être lancé, incluant la réhabilitation des canalisations existantes, la construction de nouveaux drains dans les zones les plus exposées et la mise en place d’un dispositif municipal permanent de curage. Les Maires doivent être dotés de compétences et de moyens accrus pour superviser l’entretien du réseau pluvial, cartographier les zones à risque et mobiliser les Chefs de quartier pour des campagnes régulières de nettoyage communautaire. Surtout, certains quartiers construits en zones inondables — notamment des lotissements récents au PK10, à Mindoubé ou dans les vallées de l’Estuaire — doivent faire l’objet d’une reconstruction planifiée, avec relocalisation progressive des habitants et aménagement de bassins de rétention. Pour redonner confiance, la réponse doit être globale : rénovation des infrastructures, discipline urbanistique, contrôle effectif des permis de construire et intégration des communes dans une gouvernance plus rigoureuse de la capitale.
