Haro sur l’Etat profond qui dirige le Gabon en sous-main
Les Groupes d’influence qui contrôlent le pouvoir au Gabon
L es élections législatives et locales du 2025 ont révélé, l’existence d’un État profond, un système d’influences souterrain qui sabote toute tentative véritable de restauration des institutions.
Les élections législatives et locales du 27 septembre et 11 octobre 2025 ont révélé, avec une clarté consternante, l’existence d’un État profond aux mains de forces partisanes, qui agit en totale contradiction avec la vision portée par le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, récemment élu et confortée par l’adoption d’une nouvelle Constitution. Cette fraude généralisée met en lumière un système d’influences souterrain qui sabote toute tentative véritable de restauration des institutions.
L’État profond gabonais, une structure multiforme et opaque, ne se limite pas à une simple faction politique ; il s’agit d’un réseau insidieux regroupant plusieurs groupes d’influence, structurés en fonction des intérêts corporatistes et stratégiques. Ces groupes comprennent notamment :
Les hauts fonctionnaires de l’administration publique, dont certains servent leurs propres agendas au détriment de la neutralité requise, manipulant les services administratifs pour entraver la mise en œuvre des politiques du Président.
Les élites politique, les cercles ésotériques, les puissantes multinationales et les réseaux financiers transnationaux qui profitent des ressources naturelles comme le pétrole, les mines et le bois, et exercent une pression pour maintenir un statu quo favorable à leurs profits.
Certains corps de l’administration centrale, y compris des factions au sein des régies financières, du système judiciaire, des forces de sécurité, des services publics en charges des hydrocarbures, des mines et du bois, sont régulièrement dénoncés comme étant complices dans la falsification des décisions et des données, le détournement des deniers publics et la répression ciblée.
Les groupes ethniques et les factions claniques, qui tirent leur influence locale des rivalités ancestrales et s’allient stratégiquement pour peser dans le jeu politique local et national.
Les partis politiques instrumentalisés ou cooptés par « l’État profond », participent activement à mal gouvernance publique et à la manipulation électorale pour préserver leurs parts d’influence. Ces formations politiques sont souvent des relais fonctionnels du système en place, plus soucieuses de leurs intérêts particuliers que de la souveraineté populaire.
Les différents membres qui constituent cet « État profond » font systématiquement dans le déni de démocratie, ce qui prouve que l’élection présidentielle n’est pas suffisante à elle seule pour briser les lignes de forces parallèles qui continuent de diriger le pays en sous-main. Le pouvoir réel échappe à la volonté populaire exprimée par les urnes.
Le Gabon se trouve à un carrefour déterminant. Pour que la Déclaration du nouvel ordre républicain prenne corps, il est impératif de dénoncer sans concession cet « État profond » multiforme et protéiforme, et d’exiger une réforme profonde de toutes les institutions qui versent dans la collusion et la fraude.
Le peuple gabonais doit être alerté sur les implants invisibles qui paralysent ses choix démocratiques. Seule une mobilisation civique, une indépendance réelle des institutions, ainsi qu’une responsabilité accrue des partis politiques pourront briser ce cycle vicieux. La restauration des institutions et l’endiguement de la fraude généralisée passent par une transparence radicale, un contrôle strict de tous les groupes d’influence qui sacrifient l’intérêt public sur l’autel de leurs privilèges. Le futur démocratique du Gabon dépend de la prise de conscience collective et de la volonté réelle de mettre fin à cet « État profond » qui détient les clés du pouvoir dans l’ombre. Le voile doit être levé, et les conditions doivent être créées pour que la volonté populaire s’exprime enfin librement et pleinement.
