La dette publique abyssale laissé par le Clan Ali Bongo
Ali, Sylvie, Noureddin et la Young team Bongo Valentin ont plombé les finances publiques gabonaise à tel point que les bailleurs de fonds craignent un défaut de paiement du Gabon.
L a dette publique du Gabon a connu une progression alarmante durant les 14 années de la présidence d’Ali Bongo Ondimba, de 2009 à 2023. À la fin mars 2025, la dette publique s’établit à environ 7 179 milliards de FCFA, soit près de 73 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Cette hausse est significative comparée au ratio moyen de 60,01 % du PIB observé sur la période de 1990 à 2024, soulignant une dynamique d’endettement rapide et soutenue sous le règne d’Ali Bongo.
Historiquement, le Gabon avait réussi à contenir sa dette à des niveaux modérés, avec un minimum record à 20,10 % du PIB en 2008. Cependant, dès l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo en 2009, la dette a commencé à grimper de manière constante, culminant pendant son mandat à des niveaux proches de 70,1 % du PIB observés 2023. Ce surendettement résulte largement du recours accru aux marchés financiers internationaux et régionaux, dans le cadre de stratégies de financement visant notamment la relance économique et des projets d’envergure non réalisés.
Au premier trimestre 2025, la dette publique a encore augmenté de 0,643 %, alimentée par de nouveaux emprunts, avec une répartition indicative à fin janvier 2025 comprenant une dette extérieure de 4 156 milliards de FCFA et une dette intérieure de 2 906 milliards de FCFA. La dette extérieure représente ainsi la composante la plus importante, exposant le pays aux fluctuations des marchés internationaux et aux exigences des créanciers.
Ces niveaux élevés de dette soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à la soutenabilité financière du pays et à sa capacité à honorer le service de la dette. Le coup d’État du 30 août 2023, qui a renversé Ali Bongo, s’est opéré dans un contexte où la gestion financière avait accru la vulnérabilité économique du Gabon, enchaînant les emprunts pour masquer des déséquilibres structurels. La nouvelle autorité devra faire face à la difficile mission de maîtriser l’endettement tout en assurant la crédibilité du pays face aux partenaires financiers.
Une stratégie d’endettement pour la période 2025-2027 est prévue pour stabiliser le stock de la dette tout en garantissant le paiement des échéances. Néanmoins, cette politique devra intégrer des réformes profondes, améliorant la transparence budgétaire et la gestion des ressources publiques, afin d’éviter de replonger dans une spirale d’endettement coûteuse et préjudiciable à long terme.
